Avec une centaine de PME, les trois géants Engie, Eiffage et Egis ont développé un modèle numérique de solutions industrielles avec Astana pour support théorique.
A la tribune ensemble ce lundi, image peu fréquente, Pierre Berger, président-directeur général de la major du bâtiment Eiffage, Gérard Mestrallet son homologue du géant de l’énergie Engie et Nicolas Jachiet, patron d’Egis, groupe international d’ingénierie. Les trois ont fait cause commune pour développer une vitrine numérique des savoir-faire de la filière industrielle française dans le domaine.
Généralement, chacun fait la course internationale dans son couloir.
Là, ils se sont associés et mieux, ont embarqué avec eux une centaine de
partenaires et de PME. «Je ne pensais pas qu’on irait jusque-là», se réjouit Nicolas Jachiet. Ce mariage les met de joyeuse humeur. «Nous avons construit le viaduc de Millau, le grand stade de Lille...», s’enflamme Berger. «Nous le canal de Suez!», coupe Mestrallet. «Et nous, la Tour Eiffel!», réplique Berger d’un revers lifté. La salle s’esclaffe.
Dans la demi-heure qui a précédé, a été présenté, sur un mode plus sérieux, une simulation 3D de la ville d’Astana, capitale du Kazakhstan, développée par une PME française de quinze personnes, Enodo. Sur cette ville virtuelle, ont été appliquées toutes les solutions techniques mises au point par les trois grands et leur kyrielle d’entreprises associées. Le projet a été baptisé Astainable. On voit ainsi ce que peut donner la cartographie énergétique d’Astana à différentes échéances, sa gestion de l’eau, les mobilités. Un coup, on est en plan, un autre en immersion dans des rues virtuelles. Derrière chaque pictogramme, se cachent les fiches des entreprises concernées et les détails de leurs solutions.
«Nous proposons une méthode duplicable», a expliqué Valérie David, directrice du développement durable chez Eiffage et coordinatrice du projet. «Chacune des 350 solutions présentées dans l’outil a une fiche dans le logiciel». Comme un énorme catalogue mais pas seulement. «La technologie n’est pas une fin en soi», pose-t-elle. Evoquant, sans les citer, ces villes bourrées de technologies «qui font l’admiration des médias», elle demande: «Pourront-elles être résilientes face à des pluies torrentielles?».
«Page blanche»
Astainable balaie plus large que le pilotage d’une ville. Y figurent des solutions de phytoremédiation ou d’agriculture urbaine. Il n’est pas question de créer une vitrine de «smart city» mais de «respecter le génie du territoire». Ce qui, à Astana, n’est pas facile. Capitale entièrement artificielle implantée dans la steppe en 2009, la cité subit un «climat hyper-continental, qui va de -40° à +30°», résume Valérie David. La population devrait croître de 250% d’ici dix ans.
Pourquoi Astana? En vertu d''un accord de coopération France-Kazakhstan passé par le ministère du Commerce extérieur. La France a proposé ses services pour aider au développement de la jeune capitale. Ce n’est pas le cas de figure urbain le plus enthousiasmant, ni le plus participtaif d’ailleurs. «En même temps, c’est toujours bien de partir d’une page blanche...», veut croire un participant.
Les autorités locales ont accepté de servir de laboratoire, d’autant plus que l’outil leur est offert clés en main. Rien ne dit qu’il y aura des commandes derrière. Mais en attendant, comme remarque un des patrons de PME présents, la filière française du développement durable «plante un étendard».
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Dans la demi-heure qui a précédé, a été présenté, sur un mode plus sérieux, une simulation 3D de la ville d’Astana, capitale du Kazakhstan, développée par une PME française de quinze personnes, Enodo. Sur cette ville virtuelle, ont été appliquées toutes les solutions techniques mises au point par les trois grands et leur kyrielle d’entreprises associées. Le projet a été baptisé Astainable. On voit ainsi ce que peut donner la cartographie énergétique d’Astana à différentes échéances, sa gestion de l’eau, les mobilités. Un coup, on est en plan, un autre en immersion dans des rues virtuelles. Derrière chaque pictogramme, se cachent les fiches des entreprises concernées et les détails de leurs solutions.
«Nous proposons une méthode duplicable», a expliqué Valérie David, directrice du développement durable chez Eiffage et coordinatrice du projet. «Chacune des 350 solutions présentées dans l’outil a une fiche dans le logiciel». Comme un énorme catalogue mais pas seulement. «La technologie n’est pas une fin en soi», pose-t-elle. Evoquant, sans les citer, ces villes bourrées de technologies «qui font l’admiration des médias», elle demande: «Pourront-elles être résilientes face à des pluies torrentielles?».
«Page blanche»
Astainable balaie plus large que le pilotage d’une ville. Y figurent des solutions de phytoremédiation ou d’agriculture urbaine. Il n’est pas question de créer une vitrine de «smart city» mais de «respecter le génie du territoire». Ce qui, à Astana, n’est pas facile. Capitale entièrement artificielle implantée dans la steppe en 2009, la cité subit un «climat hyper-continental, qui va de -40° à +30°», résume Valérie David. La population devrait croître de 250% d’ici dix ans.
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Les autorités locales ont accepté de servir de laboratoire, d’autant plus que l’outil leur est offert clés en main. Rien ne dit qu’il y aura des commandes derrière. Mais en attendant, comme remarque un des patrons de PME présents, la filière française du développement durable «plante un étendard».
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