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704 marchés réservés en 2014 (article 15 du Code des marchés publics)

(La Gazette des Communes) En 2014, sur l’ensemble des marchés publics publiés au bulletin officiel des annonces des marchés publics (BOAMP), seuls 704 ont été réservés au titre de l’article 15, selon l’« Observatoire de la commande publique réservée 2012, 2013, 2014 »publié par le réseau national Gesat, réseau économique du secteur du travail protégé et adapté. Les collectivités constituent 70% des donneurs d’ordre (contre 78 en 2012) et un tiers des marchés concerne l’entretien des espaces verts.

« Même si on note une petite hausse par rapport à 2012 et 2013, on reste dans l’infinitésimal face aux quelque 120 000 marchés publics publiés au BOAMP, note Boris Duponchel, responsable des relations avec le secteur public du Gesat. Mais il faut bien entendu ajouter les marchés de gré à gré, impossibles à identifier par nature ne faisant l’objet d’aucune publication obligatoire. »

Par ailleurs, les grosses collectivités territoriales sont concernées par l’article 13 de la loi relative à l’économie sociale et solidaire du 31 juillet 2014 : à partir d’un montant annuel d’achat fixé à 100 millions hors taxe par un décret du 28 janvier 2015, elles doivent désormais adopter un schéma de promotion des achats publics socialement responsables (intégration sociale et professionnelle de travailleurs handicapés ou défavorisés).

Le recours à la sous-traitance avec des Esat et des entreprises adaptées (EA) permet aux employeurs publics de s’exonérer d’une partie de leur obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH), dans la limite de 50%. C’est un argument de poids pour Boris Duponchel dans son « démarchage » des collectivités territoriales. Mais il insiste aussi sur l’importance des Esat, en terme d’emploi, dans le tissu économique local : « 120 000 travailleurs handicapés et 12 000 encadrants salariés, de nombreux Esat comme premiers employeurs d’une commune, il s’agit d’un véritable enjeu d’aménagement du territoire ». Avec la difficulté d’une étanchéité qui perdure entre le monde du social et le monde de l’économie : « ressources humaines, services achats, responsables de la solidarité, mes interlocuteurs se renvoient la balle ».

« Des pépites à leur porte »

Même s’il partage le diagnostic du sénateur Bocquet sur la population accueillie et les difficultés financières, l’homme de terrain déplore l’image un peu figée portée sur les prestations proposées par les Esat : « les espaces verts, certes ; le conditionnement aussi, même s’il est en perte de vitesse ; mais les Esat savent se diversifier et innover, et les collectivités ont peu conscience des véritables pépites qu’elles ont parfois à leur porte ». Il cite ainsi trois exemples de réussite de sous-traitance :
  • L’Esat La Bergerie (Etalans, Doubs) qui depuis 2009 gère les équipements du port de plaisance fluvial de la communauté d’agglomération du Grand Besançon ;
  • La ferme de Chosal à Copponex (Haute-Savoie) qui gère la plantation et l’entretien de stations d’épuration biologiques par filtres plantés de roseaux (phragmites) de la Communauté de Communes du pays de Cruseilles ;
  • L’Esat d’Aiffres (Deux-Sèvres ) qui développe la marque Wiki Cat de fabrication de mobiliers et aires de jeux pour crèches et maternelles.
C’est cette dynamique que Boris Duponchel veut mettre en avant pour « sortir des clichés trop souvent véhiculés sur ces établissements ».

Esat : les collectivités ont des efforts à faire

ESAT de Trosly
(La Gazette des Communes) Le sénateur Eric Bocquet fait 13 propositions pour adapter les établissements et services d’aide par le travail (Esat) à l’évolution de leur public et de leur environnement économique. Il plaide pour leur maintien dans le giron de l’État et souhaite le développement de la commande publique. Les collectivités territoriales restent très timides dans ce domaine.
1 349 établissements et services d’aide par le travail (Esat) offrent 119 211 places aux adultes handicapés ne pouvant travailler dans une entreprise ordinaire ou adaptée. Les crédits qui leur sont alloués représentent 2,75 milliards d’euros en 2015, près du quart des moyens consacrés par l’État au handicap. Ils financent la dotation globale de fonctionnement (1 468,7 millions), la garantie de rémunération des travailleurs handicapés (1 277,3 millions) et le plan d’aide à l’investissement (2 millions).

« Les Esat sont soumis à des transformations profondes, du fait de l’évolution de la population qu’ils accueillent et de l’accroissement de la concurrence économique », souligne le sénateur communiste du Nord, Eric Bocquet, dans le rapport d’information qu’il a présenté le 15 avril à la commission des finances. « Surtout, ajoute-t-il, ils sont confrontés à une contrainte budgétaire qui se renforce depuis plusieurs années, et qui ne permet pas à l’évolution de leurs ressources de couvrir celle de leurs charges ». Et les créations de place ont été gelées depuis 2013 pour des raisons budgétaires, alors que les listes d’attente s’allongent – sans toutefois que les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ne puissent fournir de chiffres précis.

Eric Bocquet fait 13 recommandations « afin d’accompagner l’adaptation des Esat à ces nouveaux enjeux » avec deux volets qui reflètent leur double vocation sociale d’accompagnement et économique de production : mieux prendre en compte les besoins des personnes handicapées et renforcer les liens entre les Esat et leur environnement économique. Avec une recommandation n° 7 qui pourrait servir d’exergue : maintenir la tutelle et le financement des Esat par l’État « afin de garantir une égalité de traitement sur l’ensemble du territoire ». Annoncé, puis abandonné, le transfert des Esat aux départements est, en effet, de nouveau en suspens, même si le sujet, jugé non prioritaire, est escamoté des débats sur la décentralisation….

Les recommandations du rapport vont du développement du temps partiel pour une population vieillissante et fatigable à une formation renforcée des moniteurs d’atelier face au nombre grandissant de personnes souffrant de handicap psychique et de troubles du comportement ; d’une réforme de la tarification en fonction des coûts réels, à un quintuplement du plan d’aide à l’investissement. Il estime également que les acheteurs publics pourraient faire un usage plus important de l’article 15 du code des marchés publics. L’Observatoire économique de l’achat public qui vient de mettre en ligne un Guide sur l’ouverture des marchés publics au handicap cite une estimation : sur les 36 000 communes françaises, 99% n’auraient passé aucun marché réservé…

Le mois de l’économie sociale et solidaire

Le mois de novembre est celui de l’économie sociale et solidaire. C’est le mois des alternatives à l’économie spéculative qui a provoqué depuis un an bien des misères humaines. Une critique de cette économie est proposée par l’excellent film Let's Make Money de Erwin Wagenhoferde. Alors que les gouvernants se demandent sans cesse si la croissance a repris, si le PIB va reprendre du poil de la bête, d’autres proposent des solutions modestes mais solides.

A l’occasion d’un
salon organisé à Toulouse sur le thème de l’économie sociale et solidaire, Pierre Cohen, maire de cette ville en donne une belle définition «
L’économie sociale et solidaire c’est le rassemblement d’hommes et de femmes autour de projets collectifs, elle regroupe des initiatives fondées sur la personne humaine et ses besoins. Elle réunit les individus qui ont le sentiment d’appartenir à une collectivité par l’esprit de coopération, la responsabilité citoyenne ou encore l’initiative collective ».

Cette définition semble tellement idyllique ! Mais je pense justement que lorsqu’on conceptualise des systèmes sociétaires, il est important de présenter l’horizon de ceux-ci. Quel était
l’idéal du système capitaliste. Est-il rationnellement viable, est-il même souhaitable ? Donner de l’importance à l’humain, à la collectivité, c’est un projet qui a de la vertu et qui mérite d’être défendu !

Soyons attentifs aux initiatives liées à l’économie sociale et solidaire ce mois-ci !

Marché du Solaire : J-L Borloo fait le point

Les journées européennes du solaire ont été l'occasion pour le gouvernement de se féliciter du développement de l'industrie solaire française et de l'avancée des mesures issues du Grenelle.

En visite au siège de l'Institut national de l'énergie solaire (INES), le ministre d'Etat Jean Louis Borloo a évoqué un "véritable décollage" du marché solaire en France. La croissance annuelle se chiffre à plus de 100% au cours des 3 dernières années, a-t-il annoncé. Le parc solaire a été multiplié par 2,5 en un an, régions Languedoc-Roussillon, Rhônes-Alpes et Pays de la Loire en tête. A elles seules, ces trois régions totalisent plus de 60 % des nouvelles puissances raccordées en métropole. Dans les DOM, la puissance des équipements raccordés progresse de 61 % en 2008 ; elle représente plus de 30 % du parc total.

Un tiers de la puissance raccordée, soit 23,3MW sont des installations de puissance supérieure à 36 kW. L'appel d'offre lancé récemment devrait renforcer ce chiffre encore faible, qui prévoit 300 MW de centrales solaires, réparties sur l'ensemble des régions françaises. Les projets, dotés d'un budget de 1,5 milliard d'euros, sont programmés pour 2011.

Jean-Louis Borloo a vanté les mérites de la labellisation Quali'PV, qui concerne désormais 2 700 artisans ou sociétés. Il a également souligné l'augmentation des capacités de production de Tenesol, projet conjoint de Total et GDF-Suez. La moitié des modules installés en 2008 ont été produits en France, a-t-il avancé, qui ont permis de créer 2000 emplois en 2 ans.

Autre mesure mise en avant, la simplification administrative et fiscale pour les particuliers est destinée à ramener les délais de procédure à 4 mois dès le 2ème semestre 2009, puis à 2 mois au 1er semestre 2010.

Enfin, 130 millions d'euros sont consacrés à la recherche dans le solaire sur la période 2009-2012, dont 80M€ via le Fonds démonstrateur et le financement de la plateforme Promosol pilotée par l'INES.

Le MEEDDAT a également mis en place une nouvelle organisation de recherche dans le domaine des nouvelles technologies de l’énergie, en lien avec le ministère de la recherche, ainsi qu'un programme structuré de valorisation de cette recherche autour des organismes de rang mondial (CEA, l’IFP...). Un fonds dédié aux énergies nouvelles a été doté d’un budget annuel de 100 M€, a conclu le ministre.

Article de
Enerzine.

L'aide humanitaire dépassée par les crises climatiques ?

Si le système d'aide humanitaire n'est pas réformé, les ONG risquent d'être dépassées par l'explosion du nombre des victimes du changement climatique d'ici 2015, selon l'organisation Oxfam qui appelle les pays riches à réduire leurs émissions.

Les catastrophes naturelles ont coûté la vie à 220.000 personnes en 2008 dont la plupart vivaient en Asie (plus de 70.000 victimes dans le séisme qui a frappé la Chine en mai 2008) tandis que les Etats-Unis ont enregistré les dommages matériels assurés ''les plus importants'', causés en grande partie par les ouragans Ike et Gustav, avait annoncé le réassureur Swiss Re.

Les conditions météorologiques extrêmes, la baisse des réserves d'eau et la dégradation des terres agricoles pourraient causer le déplacement forcé de 250 millions de personnes d'ici 2050, selon les prévisions les plus optimistes annoncées par le Haut commissaire adjoint de l'ONU pour les réfugiés, L. Craig Johnstone. Le nombre de ces ''réfugiés climatiques'' pourrait ainsi augmenter de six millions au minimum par an, a-t-il précisé.

375 millions de victimes d'ici à 2015

Les organisations humanitaires risquent d'être submergées d'ici à 2015 par l'explosion du nombre de personnes frappées par des catastrophes climatiques, prévient Oxfam dans le rapport intitulé ''Le droit de survivre'', publié le 21 avril. Basé sur les données* portant sur 6.500 catastrophes climatiques depuis 1980, le rapport d'Oxfam indique que les crises climatiques pourraient affecter plus de 375 millions de personnes chaque année d'ici 2015 (contre 250 millions aujourd'hui), soit une augmentation de 54% des victimes, menaçant d'accabler lourdement le système d'aide humanitaire. Cette estimation ne prend pas en compte les victimes de conflits armés ou de catastrophes naturelles comme les tremblements de terre ou les éruptions volcaniques.

Renforcer les mesures d'adaptation aux changements climatiques

L'Europe n'est également pas à l'abri des effets du réchauffement. Car si l'UE s'est engagée à réduire de 20% ses émissions d'ici 2020, il n'est plus possible d'inverser la machine du changement climatique et ses conséquences sont irréversibles, a prévenu le commissaire européen à l'Environnement Stavros Dimas à l'occasion de la publication du Livre blanc d'adaptation aux changements climatiques le 1er avril par la Commission. En Europe, 4 millions de personnes et 2.000 milliards d'euros de biens pourraient ainsi être menacés par les inondations d'ici la fin du siècle. Le rapport fait également état de la disparition de deux-tiers des glaciers alpins depuis 1850.

Article de
Actu-environnement