Après les habituels titres sur les sempiternels morts et autres accidents ou catastrophes, les journaux télévisé nous passent une série de « sujets » ou « reportages » sur des thèmes d’actualité et d’information. Hier soir je suis tombé sur un de ces reportages concernant les ondes ; diffusé durant le JT de France 2. Le bilan est consternant.
Nous baignons dans les ondes, un reportage passé durant le JT de 20H de France 2 du lundi 16 mars. www.france2.fr
Parole donnée à un membre d’une association militante qui nous explique sans rire que la pièce où il effectue des « mesures » est remplie d’ondes électromagnétiques et que les systèmes de téléphonie nous arrosent de micro ondes pulsées ; ainsi que d’ondes très basses fréquences. Il possède un mesureur large bande, appareil totalement incapable de différencier l’onde émise d’un téléphone mobile de celle d’un bistouri électrique ou de la radio. Appareil encore plus incapable, par construction, de mesurer des ondes très basses fréquences (inférieures à 300Hz) et très mauvais pour ce qui est de la mesure de vraies ondes pulsées.
Le plus intéressant reste l’espèce de « boîtier mystère » qu’il trimballe pour faire du bruit, façon compteur Geiger (l’analogie avec le nucléaire n’est pas anodine) et mettre en évidence, sûrement la présence de fils électriques (quel logement ne possède pas d’électricité ?), du moins des ondes dont on ne saura pas si elles sont micro, pulsées, très basse fréquence ou quoi que ce soit. Le bruit suffit plus qu’un long discours, qu’importe le fait que ce bidouillage électronique doit sûrement émettre plus de bruit radioélectrique qu’en mesurer…
Après des effets spéciaux dignes des envahisseurs (bruits et cercles d’ondes inclus), nous avons le droit à la personne électrosensible du moment qui, grâce à un déménagement et des nouveaux rideaux se sent bien mieux dans sa vie. A la rigueur le seul moment véritable du reportage, est un témoignage particulier inclus dans un sujet de 3 minutes sur les ondes ; façon tranche de vie ou « vous voyez que y’a plus malheureux que vous qui regardez ce journal ». Après, niveau intérêt, c’est le degré zéro du journalisme, comme le micro trottoir en quelque sorte.
Finalement nos journalistes ont quand même fait preuve d’objectivité et d’équilibrage dans leur sujet puisqu’on a le droit à la voix officielle de la science, sous l’égide d’un gus en blouse blanche et lunettes façon lessive le chat, nous expliquer, non les enzymes gloutons, mais le fait que il y avait 4 milliards de mobiles sur terre et que si ça tuait ça se saurait. Fantastique.
Mais voilà justement… était-ce de l’information ?
Non car il n’y avait aucune actualité ni rattachement à l’actualité dans le reportage, qui aurait très bien pu être tourné il y a 6 ans et remonté pour cette édition histoire de remplir.
Non plus car l’information technique et scientifique donnée en si peu de temps est forcément tronquée. On y ajoute un choix contestable du point de vue de l’équilibrage des intervenants et leurs dires, on obtient en plus du tronquage, de la falsification.
Mais alors à quoi ce genre d’intermède de 3 minutes sert-il ? Tout simplement à raconter une histoire. Des saynètes, quelques acteurs et une narration qui raconte ce que les gens veulent bien entendre. Le storytelling appliqué aux faits de société et servant à combler le besoin d’émission continue de « l’information ».
Un histoire c’est comme un roman, peur importe le choix des acteurs, si les personnes sont caricaturales, peut importe si les faits sont édulcorés ou remaniés, les scripts revus, peu importe la vérité puisqu’il s’agit tout simplement d’une histoire.
Le danger est de faire passer cela pour de l’information hélas.
Nous baignons dans les ondes, un reportage passé durant le JT de 20H de France 2 du lundi 16 mars. www.france2.fr
Parole donnée à un membre d’une association militante qui nous explique sans rire que la pièce où il effectue des « mesures » est remplie d’ondes électromagnétiques et que les systèmes de téléphonie nous arrosent de micro ondes pulsées ; ainsi que d’ondes très basses fréquences. Il possède un mesureur large bande, appareil totalement incapable de différencier l’onde émise d’un téléphone mobile de celle d’un bistouri électrique ou de la radio. Appareil encore plus incapable, par construction, de mesurer des ondes très basses fréquences (inférieures à 300Hz) et très mauvais pour ce qui est de la mesure de vraies ondes pulsées.
Le plus intéressant reste l’espèce de « boîtier mystère » qu’il trimballe pour faire du bruit, façon compteur Geiger (l’analogie avec le nucléaire n’est pas anodine) et mettre en évidence, sûrement la présence de fils électriques (quel logement ne possède pas d’électricité ?), du moins des ondes dont on ne saura pas si elles sont micro, pulsées, très basse fréquence ou quoi que ce soit. Le bruit suffit plus qu’un long discours, qu’importe le fait que ce bidouillage électronique doit sûrement émettre plus de bruit radioélectrique qu’en mesurer…
Après des effets spéciaux dignes des envahisseurs (bruits et cercles d’ondes inclus), nous avons le droit à la personne électrosensible du moment qui, grâce à un déménagement et des nouveaux rideaux se sent bien mieux dans sa vie. A la rigueur le seul moment véritable du reportage, est un témoignage particulier inclus dans un sujet de 3 minutes sur les ondes ; façon tranche de vie ou « vous voyez que y’a plus malheureux que vous qui regardez ce journal ». Après, niveau intérêt, c’est le degré zéro du journalisme, comme le micro trottoir en quelque sorte.
Finalement nos journalistes ont quand même fait preuve d’objectivité et d’équilibrage dans leur sujet puisqu’on a le droit à la voix officielle de la science, sous l’égide d’un gus en blouse blanche et lunettes façon lessive le chat, nous expliquer, non les enzymes gloutons, mais le fait que il y avait 4 milliards de mobiles sur terre et que si ça tuait ça se saurait. Fantastique.
Mais voilà justement… était-ce de l’information ?
Non car il n’y avait aucune actualité ni rattachement à l’actualité dans le reportage, qui aurait très bien pu être tourné il y a 6 ans et remonté pour cette édition histoire de remplir.
Non plus car l’information technique et scientifique donnée en si peu de temps est forcément tronquée. On y ajoute un choix contestable du point de vue de l’équilibrage des intervenants et leurs dires, on obtient en plus du tronquage, de la falsification.
Mais alors à quoi ce genre d’intermède de 3 minutes sert-il ? Tout simplement à raconter une histoire. Des saynètes, quelques acteurs et une narration qui raconte ce que les gens veulent bien entendre. Le storytelling appliqué aux faits de société et servant à combler le besoin d’émission continue de « l’information ».
Un histoire c’est comme un roman, peur importe le choix des acteurs, si les personnes sont caricaturales, peut importe si les faits sont édulcorés ou remaniés, les scripts revus, peu importe la vérité puisqu’il s’agit tout simplement d’une histoire.
Le danger est de faire passer cela pour de l’information hélas.
Article de Agoravox.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire