Une incompréhension du modèle de la concession. Les multiples montages juridiques permettant de confier la gestion d’un service public à un opérateur économique privé rendent ce lien public-privé relativement incompréhensible pour le grand public. Entre délégation de service public, partenariat public-privé, simple occupation du domaine public ou marché public, les terminologies ne manquent pas ! Après les différentes affaires de privatisation de grands services publics (GDF, France Télécom, Air France…), l’impression de dé-tricotage de ces services publics dont nous sommes à la fois si fiers et si mécontents est réelle.
La spoliation d’un bien public. La sortie de fleurons de l’énergie, de l’eau, des transports est perçue comme la « vente des bijoux de famille ». Alors que les contribuables ont assuré de leurs deniers le développement de ces entreprises nationales, ces biens sont cédés alors qu’ils devraient faire partie intégrante de la propriété inaliénable de la nation. Les citoyens reprochent au personnel politique une mauvaise maîtrise de ces biens.
Un impact certain sur les finances publiques. Deux courants fortement marqués politiquement différencient les approches concernant cet impact sur les finances publiques. Les personnes engagées à droite ont tendance à considérer que l’Etat doit se désengager des services publics, laisser la main à l’initiative privé afin de récupérer le capital investi. Au contraire, on pense à gauche que ces services publics peuvent constituent un vivier de revenus durables s’ils sont bien gérés et qu’ils constituent une valeur sûre dans le contexte de la crise économique.
Un enjeu dans le contexte de défiance financière des Etats. A l’occasion des débats autour de la perte du triple AAA par la France, les premiers soutenaient une privatisation massive des services publics pour compenser la charge de la dette alors que les seconds considéraient que ces services publics étaient une caution importante de la signature française.
1 commentaire:
Il est impressionnant de constater que très peu de ces concessionnaires n'expliquent la nature du lien qui les lie à l'Etat. La perception de "spoliation du bien public" ne serait plus alors une critique de l'opinion publique
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