La société civile face au changement climatique

J’étais hier soir à une conférence-débat sur le thème : Comment aider la société civile à agir face au changement climatique ? C’est la toute nouvelle FEDD jeunes qui organisait ce jeudi soir 3 mars 2011 au British Council ce temps de réflexion autour du développement durable. Nicolas Gardères, avocat spécialisé en droit de l’environnement nous a fait part de ses pensées sur la question. Comme tout bon juriste, notre avocat nous proposa d’abord une longue définition des termes du sujet.

Viens ensuite l’historique de l’apparition des organisations internationales, des organisations non gouvernementales. Petit rappel au passage, pas de personnalité publique internationale pour celles-ci ! Un élément de langage m’a marqué, notre conférencier déclare que les ONG défendent l’intérêt général dans les instances internationales mais également envers et contres les multinationales et les Etats. A priori, une ONG qui oppose aux intérêts économiques et immédiats d’une entreprise, l’intérêt suprême de la communauté, cela me semble normal.

C’est le rôle joué par ces ONG en confrontation avec les autorités publiques qui l’est moins. Ces dernières ne sont pas déjà censées défendre l’intérêt général ? Les représentants de la démocratie, ses élus ne sont-ils pas les défenseurs les plus légitimes de l’intérêt général ? Etrange que des associations concurrencent l’Etat sur ses propres terres. Celui-ci serait-il défaillant à accomplir cette mission ?

Un autre aspect intéressant abordé lors de la conférence était la notion de rationalité. Dans un article publié dans l’Humanité, Nicolas Gardères met en avant le rapport entre le coût d’une exploitation sécurisée de la plate-forme Deepwater Horizon de BP et le coût final de la catastrophe naturelle. La négligence en matière de sécurité sur la plate-forme était avérée.

Si les dirigeants de BP avaient pu anticiper le coût astronomique de cette catastrophe, auraient-ils investi davantage dans la sécurité ? Probablement non. La rationalité de chacun de ces dirigenats (satisfaire les actionnaires, remplir ses objectifs personnels…) leur empêcher une appréhension plus large de l’impact durable des décisions de l’ensemble des responsables du groupe sur l’environnement même à moyen terme. La solution de Nicolas Gardères est de développer la police de l’environnement. Une solution quand on doute des résultats des méthodes actuelles?

4 commentaires:

Emilie Watine - Secrétaire générale de la FEDD Jeunes a dit…

Merci pour ce résumé ! je tiens juste à préciser qu'il s'agit en réalité de la FEDD Jeunes (http://fedd-jeunes.org) ! Notre association recherche des porteurs de projets et surtout des personnes intéressées par le développement durable, qui souhaiteraient participer à des projets, ou simplement intégrer le réseau des jeunes actifs de la Fédération européenne pour l’Éthique et le Développement Durable. Si vous êtes intéressés par le projet ou que vous souhaitez plus d'information : contact@fedd-jeunes.org.

Samuel Descamps a dit…

@Emilie Watine, merci à toi pour l'organisation de cette conférence. Tenez-moi au courant des actualités de la FEDD.

Jean Jacques Lafontaine a dit…

Bonjour,
Vous ne mettez plus votre blog à jour ? Il fait partie des quelques blogs que je consulte régulièrement.
J.J.

Samuel Descamps a dit…

J'avoue, petit passage à vide mais ton message me donne envie de me relancer de plus belle! Merci de ton soutien.