Rio+20 : la théorie des petits pas


Retour sur le Sommet Rio+20 avec le recul de deux semaines. Je n'ai pas pu suivre en live les négociations. Je peux néanmoins esquisser les différents retours de ce grand moment du développement durable.

Lors du Sommet de Copenhague en 2009, la presse témoignait  du décalage entre les attentes importantes de la société civile et de l'opinion publique et de la profonde déception à l'issue de cette grande messe. Ainsi Les Echos l'avait baptisé Sommet des attentes déçues, et Le Monde en dressait son Bilan décevant. De la même manière, le Sommet Rio+20 a accueilli des avis très critiques quant à son efficacité : Un sommet pour rien (20 Minutes), Rio+20, le Brésil gagnant, la planète perdante (Le Monde).

Pourquoi tant de déception? Pourquoi alors tant d'espoir? Considérer ces sommets internationaux comme les solutions aux problèmes environnementaux n'est-il pas un peu réducteur des moyens considérables à mobiliser pour répondre aux enjeux du développement durable? Les hommes politiques présents sont les représentants de populations dont la priorité actuelle n'est pas l'écologie. A tort ou à raison d'ailleurs, l'écologie pouvant être considérée comme une solution à la crise économique.

Ces sommets ne sont pas la solution unique à la transition écologique. Ils en ont peut-être la prétention mais pas les moyens. Ils sont un élément d'un ensemble plus large mais ils ont également leur utilité. Jean-marc Jancovici expliquait sur son site que le Sommet de Copenhague avait permis des avancées. Dans Le Monde, Antonio Patriota, Ministère des relations extérieures du Brésil explique que le Sommet Rio+20 a permis de clarifier et de partager la définition du développement durable dans son approche tridimensionnelle (sociale, économique et écologique). C'est un petit pas mais c'est un pas!

3 commentaires:

Joëlle a dit…

Oui, enfin à l'époque, il
était plus optimiste que maintenant :"L’histoire - et probablement une
histoire assez proche - dira si nous venons de vivre la fin des haricots
ou si, tout au contraire, nous venons d’enclencher l’accélération du passage
à l’action. Et, d’une certaine manière, c’est à nous, acteurs
économiques et consommateurs, de se manifester pour que les mois qui
viennent permettent de garder le meilleur et d’éviter le pire. Plus que
jamais, dire haut et fort à nos dirigeants que nous avons compris que
nous étions à l’heure du passage à l’action, que cela était le sens de
l’histoire, et que nous étions prêts à prendre notre part à l’effort,
est crucial. Article : Des avancées au sommet sur le climat de Manicore.

Kamar a dit…

Cette tribune était signée de :
Brice Lalonde, coordinateur de la Conférence Rio+20
Bo Kjellen, qui a été président du comité préparatoire du Sommet de la Terre en 1992
et de votre serviteur !
Climat et énergie, une seule cause pour l'Europe.

Samuel Descamps a dit…

@Kamar, j'ai lu avec plaisir Changer le monde, tout un programme de jean-marc Jancovici