La campagne des municipales s’est orientée sur les préoccupations centrales des français. Un sondage Ipsos pour La Gazette des communes réalisé les 2 et 3 novembre 2007 explique que ceux-ci mettent l’écologie et le développement durable comme une de leurs préoccupations principales. Il est donc tout naturel que cette donnée soit intégrée dans les programmes des différentes listes. Et dans ce cadre, le Grenelle de l’environnement devient la référence à citer dans les discours et à appliquer à la politique locale.
A Denain dans le Nord-Pas-de-Calais, des propositions pour le développement d’un plan d’écologie local ont été proposées. Ces mesures plébiscitées par la municipalité « découlent directement du Grenelle de l’environnement ». Le consensus qui entoure le Grenelle en fait une norme, un standard indispensable pour proposer un programme politiquement correct. La plupart des listes aux municipales proposent des mesures en lien avec le Grenelle.
Une autre tendance des municipales est de proposer la réalisation de Grenelles locaux. Le référendum local très en vogue pour les démonstrations de démocratie participative laisse donc la place à une marque plus vendeuse. Comme si le débat bien souvent technique sur l’organisation du traitement des déchets ou la gestion des transports en communs pouvait trouver sa résolution dans une consultation populaire.
Le Grenelle, plus d’un levier est un vivier pour renouveler les standards de la langue de bois et créer ainsi une marque française du développement durable. Nous attendons toujours les sacs à main de luxe griffés « Grenelle de l’environnement » ou encore les chapeaux de paille pour cet été en paille véritable… Lire aussi : Rapport d'évaluation du Grenelle de l'environnement
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire