La Bretagne mise sur les énergies alternatives

C’est à Ploufragan, près de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d’Armor, que RTE (Réseau de Transport d’Electricité) avait l’intention de créer une usine de production d’électricité pour répondre aux pics de consommation de la Bretagne. Gaz de France Suez avait remporté cet appel d’offres et devait investir 100 millions d’euros dans ce projet qui a fait l’unanimité politique contre lui, car il était surdimensionné et risquait d’émettre trop de CO2. D’où la décision, en janvier dernier, du ministre Jean-Louis Borloo de mettre un terme à ce dossier avec l’annulation pure et simple du lancement de la seconde enquête publique.

Autour de Jean-Yves Le Drian, le président de la région, les maires des grandes villes de Bretagne et les présidents des quatre conseils généraux tentent maintenant de trouver une solution au problème d’approvisionnement en électricité, qui reste entier. Les élus veulent que le futur projet de construction d’une usine en Bretagne Nord s’inscrive « dans les priorités du plan énergie pour la Bretagne », explique Isabelle Thomas, vice-présidente du conseil régional en charge des énergies. « Il s’agit d’intégrer ce dossier à celui du développement des énergies alternatives », poursuit-elle. La future centrale de RTE devra être de taille plus réduite et peu polluante.

Quant aux énergies renouvelables (technologies éoliennes terrestres et offshore, hydroliennes), elles devraient, si les investissements annoncés sont maintenus, permettre à la Bretagne de produire, d’ici à 2020, jusqu’à 20 % de sa consommation énergétique contre seulement 5 à 6 % actuellement, alors que la consommation augmente de 2 % par an, plus que la moyenne nationale. Lire aussi : La révolution verte des collectivités territoriales
Article des Echos.

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