Intelligence économique, l'avenir de la Corse


C'est une stratégie de combat. Combat pour recoller les morceaux d'un tissu économique en lambeaux qui repose démesurément sur la dépense publique, fabrique un nombre croissant de chômeurs et de pauvres, place le PIB par habitant 20% en dessous de la moyenne nationale, crée une mauvaise dynamique spéculative. Le rouge habille tous les indicateurs ou presque. 

Le Cercle des Grandes Maisons Corses refuse de ployer l'échine sous la chape de la fatalité. Au contraire, dans un environnement économique mondial qui vacille sur ses bases, au cœur d'une Méditerranée secouée par des séismes révolutionnaires, la Corse a tout ce qu'il faut pour sortir son épingle du jeu et rebondir sur le chemin du renouveau. Ces professionnels du tourisme, reconnus pour leurs compétences et leur connaissance empirique du terrain, ont conçu une sorte de « plan Marshall » qui déborde largement leur domaine d'activités pour concerner l'ensemble de la société corse. L'attachement commun à leur terre, et plus encore à sa préservation, les coupe de toute velléité corporatiste. Le Cercle a une légitimité d'action en tant que premier employeur privé de l'île. Son projet global, dont on révèle à la fois l'esprit et la teneur, est en discussion avec le pouvoir territorial et le gouvernement, les deux interlocuteurs sur lesquels repose la décision de sa mise en œuvre.

« Le contexte politique, économique et social, ici et tout autour de nous, est tel que c'est le moment ou jamais d'agir » soutient Jean-Pierre Pinelli. « Chaque lit existant doit générer un maximum d'emplois et de retombées économiques durables », renchérit Jean-Baptiste Pieri. Pour César Filippi, l'expertise qui jette une lumière crue sur des constats parfois accablants fait au moins la démonstration d'une chose : « L'incapacité de notre société corse, politique, institutionnelle, associative et individuelle, de planifier un développement quel qu'il soit. Elle croit se protéger derrière cette absence de planification, mais c'est exactement l'inverse qui se produit, on le voit par exemple avec le Padduc et les PLU. L'élan dynamique est là, bien présent, mais ceux qui en tirent profit ne sont pas ceux qui travaillent mais ceux qui trichent. Lire aussi
Opération d'influence, défense des terroirs.

Source : Corse-Matin

16 commentaires:

Gus-Gus a dit…

Article incroyable, chapeau l'artiste !

Jean-Marie a dit…

bravo!

Marine a dit…

félicitations pour votre article

Jean Luc a dit…

Bonjour,

Lecteur très régulier de votre blog,je souhaiterai vous rencontrer dans le cadre d'un projet d'ouvrage sur le green business. N'hésitez pas à me contacter si cela vous intéresse.

Bien à vous,

Jean-Luc

Mimi Maty a dit…

très intéressant !!!

Anonyme a dit…

Il reste un muffin, qui veut ?

Michel sandwich a dit…

j'adore la coppa

jean valjean a dit…

Le lonzo c'est bon aussi

marie jeanne a dit…

A quand un billet sur la médecine alternative ?

jean lechecu a dit…

spécialiste de l'intelligence économique, je trouve votre blog à la pointe de la question

Samuel Descamps a dit…

@ Gus-gus : merci pour votre encouragement, ça me donne envie de poursuivre!

Samuel Descamps a dit…

@Jean-Luc : je serai heureux de vous rencontrer également. Le green business est en plein boum!

DGCCRF a dit…

Merci de citer les auteurs lorsque vous copié/collé les articles.
Cordialement,
Annette
Community Management
DGCCRF

Samuel Descamps a dit…

@DGCCRF : Vous noterez la mention de Nice-matin en fin de billet

Jean François Bacarelli a dit…

Je ne m'informe qu'avec votre site. Vous êtes un des notres. Allez sur mon site http://www.baccarelli.fr/

Al Ain-Lebert a dit…

La Corse est un endroit magnifique. J'y vais chaque année, un peu comme sur votre blog.